lundi 2 mars 2015

Et si le noir n’était véritablement pas encore rentré dans l’Histoire ? (partie I)

Est-ce noir ?
Le problème du continent, au-delà de tout ce qui peut être dit et écrit, loin d’être celui du pouvoir d’achat, celui de l’alternance démocratique ou encore celui de l’industrialisation est avant tout et surtout celui de l’ignorance. L’ignorance reste  la racine du mal nègre pour paraphraser le titre de l’ouvrage de Kuamvi Kuakuvi, philosophe togolais.

Il est sidérant de voir comment le « noir » est resté depuis des décennies dans la posture d’attente, dans la posture du receveur, dans la posture de l’inculte alors qu’avant l’autre il existait.

Le « noir » est synonyme de ce qui est obscure. Le noir est synonyme de négativité. On peut entendre ça et là l’adjectif noir associé à tout ce qui est négatif, mauvais, inutile, incapable. La nuit est noire, l’humour quand il est péjoratif est noir, la magie quand elle est mauvaise est noire, le désespoir est noir, le deuil quand il est lourd est noir, la tristesse quand elle est poignante est noire, la sorcellerie, le vaudou eux n’en parlons même pas. J’oubliais, le chat quand il porte malheur est noir…

Le plus étrange dans tout ceci reste la facilité déconcertante avec laquelle l’africain intègre ces stéréotypes et s’en accommode. Il  parait tellement élégant pour un africain de dire : ce matin je broie du noir ; je pratique de la magie noire, et de dire l’instant d’après avec toute la dextérité qu’on lui connait je suis noir et fier de l’être…

Non je ne suis pas noir. Je ne l’ai jamais été, Je ne serais jamais noir. Certes mes cheveux sont noirs, mes poils sont noirs mais le plus étrange c’est qu’ils blanchissent quand parait-il on devient sage c’est-à-dire âgé… drôle de nuance… 

 A suivre...

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