Est-ce noir ? |
Il est sidérant de voir comment le « noir »
est resté depuis des décennies dans la posture d’attente, dans la posture du
receveur, dans la posture de l’inculte alors qu’avant l’autre il existait.
Le « noir » est synonyme de ce qui
est obscure. Le noir est synonyme de négativité. On peut entendre ça et là l’adjectif
noir associé à tout ce qui est négatif, mauvais, inutile, incapable. La nuit
est noire, l’humour quand il est péjoratif est noir, la magie quand elle est
mauvaise est noire, le désespoir est noir, le deuil quand il est lourd est
noir, la tristesse quand elle est poignante est noire, la sorcellerie, le vaudou
eux n’en parlons même pas. J’oubliais, le chat quand il porte malheur est noir…
Le plus étrange dans tout ceci reste la
facilité déconcertante avec laquelle l’africain intègre ces stéréotypes et s’en accommode.
Il parait tellement élégant pour un africain de dire : ce matin je broie
du noir ; je pratique de la magie noire, et de dire l’instant d’après avec
toute la dextérité qu’on lui connait je suis noir et fier de l’être…
Non je ne suis pas noir. Je ne l’ai jamais
été, Je ne serais jamais noir. Certes mes cheveux sont noirs, mes poils sont
noirs mais le plus étrange c’est qu’ils blanchissent quand parait-il on devient
sage c’est-à-dire âgé… drôle de nuance…
A suivre...
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