samedi 30 juin 2012

Du TOGO ou RUMPELSTILZSCHEN

Il y a 14 jours exactement alors que je venais à peine d’ouvrir ma page Facebook, un ami que j’avais perdu de vue depuis des lurettes me demanda ce que je pensais des évènements de ces derniers jours. N’ayant pas réussi à me forger une opinion assez précise, assez juste, je lui ai répondu : « t’inquiète je te répondrais ».
Où aller ?
Sous ma douche ce matin, un seul mot, un seul nom me vint à l’esprit quand j’y pense : « RUMPELSTILZSCHEN ». Bien malin qui d’un coup aurait réussi à lire d’un trait ce prénom sorti des lointains souvenirs des contes de Grimm.
RUMPELSTILZSCHEN, ou le nom d’un petit bonhomme qui savait changer la paille en or en la filant,
RUMPELSTILZSCHEN, ou le nom qu’une jolie reine devrait découvrir si elle ne voulait pas voir le petit bonhomme repartir avec son enfant.
RUMPELSTILZSCHEN, ou le nom que la reine entendit devant la maisonnette du petit bonhomme qui dansait à cloche pied.
RUMPELSTILZSCHEN, ou le nom qui permis à la reine de rencontrer son destin comme l’aurait dit Paulho Coelho, dans l’Alchimiste.
RUMPELSTILZSCHEN, un nom qui n’en est pas un, un nom inexprimable, contraire à la raison d’être d’un nom.
RUMPELSTILZSCHEN, ou un nom qui trouble par sa résonnance
RUMPELSTILZSCHEN, ou le Togo.
Quel autre mot que celui la pour traduire l’imbroglio, le désordre qui règne dans la cité togolaise…
Quel mot, autre que RUMPELSTILZSCHEN pour rendre compte de la situation indescriptible, sans nom où mieux non dicible que traverse le Togo ces temps ci…

Si j’étais quelqu’un, quelqu’un qui avait un nom autre que le mien, peut-être RUMPELSTILZSCHEN j’aurais écrit ce qui suit...




RUMPELSTILZSCHEN                                                                                
                                                                                                     A Monsieur le président

Objet : Rumpelstilzschen…

Monsieur le président

Permettez, Monsieur le président, que je saute les formules de politesse pour en venir directement aux motifs qui sous-tendent la présente lettre. Vous êtes un homme assez pressé presque toujours entre deux avions alors, je ne vous perdrez pas le temps. Ils sont simples les raisons qui motivent ma lettre. Elles s’énoncent comme-suit :

v  Quand dans un pays, les étudiants sont parqués dans des bus – aujourd’hui climatisés, je vous en remercie –  comme de la sardinelle sans cervelle dans une boite de conserve et qu’au même moment, des jeunes filles, la vingtaine, « sans permis », à peine bachelières où esthéticiennes dans le meilleur des cas, roulent dans des 4.4 et vous klaxonnent sur votre motocyclette achetée par crédit FUCEC alors que le feu vire au rouge, vous invectivant et menaçant parce que pouvant appeler quelqu’un dont le nom est aussi imprononçable comme RUMPELSTILZSCHEN sauf si l’on a assez de couille comme ce dernier – ce que nous n’avons pas –  il ne faut pas être surpris, que les gens s’en prennent aux feux tricolores lorsqu’ils se révoltent. Après tout, si les feux ne sont plus là, ils se sentiront moins frustrés et ces jeunes chanceuses de la république du fait de leur cuisse rumpelstilzschenienne, n’auront plus, pour la fierté de qui nous pouvons imaginer sans toutefois pouvoir prononcer le nom, à étaler leur méconnaissance des règles élémentaires du code routier. En fait, cela ne devrait pas nous déplaire…

v  Quand dans un pays, on préfère investir dans les matraques, gaz lacrymogènes et autres instruments répressifs, et qu’au même moment le prof d’ECM se demande quoi enseigner à ses élèves parce qu’il n a pas de support didactique, doit-on se plaindre que des manifestants cassent et pillent les biens publics et privés ? Et puis honnêtement, faudrait que les gaz si chèrement acquis servent à quelque chose sinon, ce serait de l’argent public mal dépensé. Ne pensez-vous pas ?

v  Peut-être que vous l’ignorez, je vous le concède vue que l’ignorance est humaine et qu’il y en a qui sont plus habitués à se soigner à Paris, à Rome… Je n’oserai pas croire que vous êtes de ceux-là, vue tous les efforts que vous faites, je pense notamment à l’assurance maladie des fonctionnaires d’état dont vous êtes le tout premier qui, permet à tout fonctionnaire de l’état dont vous-même de bénéficier des soins de qualités et à moindre couts dans nos hôpitaux. Au CHU, nous autres, la plèbe, n’avons même pas droit à un paracétamol…
Aussi, faudrait peut-être que je vous le dise, avec nos revenus, nous sommes bien contraints de nous approvisionner en essence frelaté pour nos vélomoteurs. Les motos contrairement au jet privés peuvent rouler avec de l’essence frelaté. Si vous pouviez demander à nos chers policiers de laisser les désœuvrés faire le commerce de l’essence de contrebande, non seulement cela nous arrangerait mais, cela désengorgerait les prisons que vous essayez par magnanimité de rendre vivable. Un vendeur d’essence frelaté, c’est un bandit en moins, c’est un criminel en moins, c’est un lanceur potentiel de caillou en moins. Avec les loteries, les taxi-motos, les cabines téléphoniques, la vente de ferrailles, le commerce de l’essence frelaté, faut avouer que les débouchés deviennent nombreux pour tous ces feignants diplômés qui piaillent qu’il n y a rien à faire et vont gonfler les chiffres de l’agence de l’emploi…

v Je ne parlerais ni du port, ni des phosphates, ni du clinker, ni du pétrole qu’on prospecte actuellement vous savez mieux que moi ce qu’on raconte en ville à ce propos...

v Et puis, soyons franc Monsieur le président, dites-moi : sommes-nous dans un pays en crise où y a-t-il quelque chose à craindre ? sinon quelles explications donnerai-je à ce tartempion de mécanicien qui inlassablement m’interroge sur le sens de tout cet arsenal militaire déployé sur les routes lorsque vous, le premier de tous, vous vous déplacez… que craignez-vous à ce point ? dites le nous une fois pour toute. Le gros à ce qu’on sache est devenu inoffensif ou bien ?
v Ne sommes-nous pas dans un pays pas normal, si la vieille dame qui vend son kouklui au bord de notre route dit à son enfant d’à peine 10 ans une réflexion qui semble sortir d’une lettre de voltaire à Thiériot le 27 octobre 1736 qui parlait de la vertu républicaine: « le mensonge n’est un vice que quand il fait du mal ; c’est une très grande vertu, quand il fait du bien. Soyez donc plus vertueux que jamais, il faut mentir comme diable, non pas pour un temps, mais hardiment et toujours. Qu’importe à ce malin de public qu’il sache qui il doit punir (…) qu’il la siffle si cela ne vaut rien, mais que l’auteur soit ignoré » ?

Pour finir, tout comme cette vieille, par souci républicaine de vertu, je vous en conjure au nom de la république Monsieur le président, mentez. Mentez à vous-même si bon vous semble qu’une nouvelle vision impose un changement de nom tout en prenant les mêmes pour recommencer la même partie que vous dites avoir terminé. Mentez à vous-même et à la soi-disant communauté internationale que des réformes institutionnelles et constitutionnelles sont entreprises si après tout, il faut aller à une élection à un tour sans limitation de mandat. Mentez sans rougir que toutes les conditions seront réunies pour le dépouillement si après tout, les satellites tomberont spécialement en panne lorsqu’elles seront sollicitées pour transmettre les résultats au siège de la commission électorale. Mentez à vous-même et à vos chers collaborateurs de toute façon, le peuple n’y verra que du feu j’allais dire n’entendra que RUMPELSTILZSCHEN…





RUMPELSTILZSCHEN       
                                                                         
                                                                          A Messieurs de l’opposition et de la société civile

Objet : Rumpelstilzschen…

      Messieurs de l’opposition et de la société civile

Ces derniers temps, il nous est difficile de savoir qui est qui, qui fait quoi comme le dirait un ivoirien. Souffrez donc je vous prie que je vous confonde. D’ailleurs vous semblez vous en accommoder ou je me trompe ? Si j’ai omis une formule de politesse en m’adressant au chef de l’état, vous ne vous attendiez pas à plus j’ose croire ; auquel cas, vous risquez d’attendre encore longtemps. De toute façon vous êtes des habitués à l’attente. Attente pour être élu on ne sait quand, attente pour être surpris au dernier moment, attente pour tout et tout…

v Il y a un temps pour se chercher, un temps pour se trouver, un temps pour réfléchir, un temps pour agir. Et s’il faut passer toute sa vie à se chercher, à réfléchir sans jamais se trouver, on doit au moins accepter de temps en temps que ceux qui se sont trouvés, ou du moins qui le prétendent tiennent le haut du pavé…..
Depuis bientôt 50 ans vous avez fait marché les togolais et pour quoi ?
Depuis bientôt un demi-siècle vous avez organisé des sitting pour quel résultat ?
Depuis bientôt deux générations, vous avez jeté des jeunes dans les rues et qu’ont-ils obtenu ?
Quand on a échoué, il faut savoir l’accepter et faire une rétrospective pour voir ce qui n’a pas marché. C’est en cela qu’on reconnait les hommes réfléchis, les hommes avisés, ceux qui s’inscrivent durablement dans l’histoire en y entrant par la grande porte sans jamais en sortir par une plus petite, j’allais dire : les Grands Hommes …

v Bien qu’inculte en politique, je crois savoir qu’un parti politique a pour ambition la conquête et l’exercice du pouvoir, si après 50 ans un seul parti parmi la pléthore qui existe a pu tenir tous les autres en laisse, il faut se dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Oui on me dira ils ont tout en leur possession. Et puis après ? Il est temps que messieurs les « opposants » puisque ce nom semble plus vous plaire que celui de gouvernants, que vous compreniez, et admettiez que vous avez échoué, échoué sur toute la ligne, échoué lamentablement. Vous n’êtes même pas admissible. parce que votre méthode n’a pas tenu la route, ne tient pas la route mais vous êtes incapable de l’admettre et de la corriger voire la changer. Patrice Emery Lumumba disait et cela tardivement qu’il était venu un quart de siècle plus tôt, car le peuple qu’il voulait diriger n’était pas prêt pour la vision qu’il lui imposait. Entre un peuple et ses élites, il ne doit y avoir d’écart qu’au moment de la réflexion. Quand il faut agir, il faut parler au peuple son langage. Ce qui suppose que l’on ait soi-même compris le langage que parle le « prétendu » peuple dont on est « prétendu » élite. Durant un demi siècle, vous aviez voulu changer les choses, révolutionner la marche suivie… mais vous êtes-vous ne serait-ce qu’une seule fois demandé si le peuple était prêt pour une révolution ? Ou vous êtes-vous limité à vos cours de droit, de sociologie, de philosophie marxiste en ne cherchant qu’à transposer vos livres, que vous n’aviez peut-être pas bien lus, dans l’espace publique ? Sinon, comment comprendre que vous ne cessiez de demander à un peuple qui a toujours des choses à perdre de faire une révolution ? Ne fait de révolution que qui n’a rien à perdre. Relisez  Zola, Karl-Marx, revisitez vos cours d’histoire et analysez toutes les grandes révolutions, vous le comprendrez peut-être. Le togolais quoiqu’on en dise a de petites avantages à perdre. Vous savez mieux que moi que dans ce pays on peut toujours dans le pire des cas faire appel à un oncle, un ami haut placé pour survivre. Alors pourquoi risquer sa vie si on peut toujours la préserver ? Vous savez que notre culture nous apprend à préférer une vie malheureuse à la souffrance – agbé bada nyo wu ku – alors comment espérez vous rallier dans une telle structure à une cause révolutionnaire ?

v Revenons aux évènements de ces derniers jours si vous le voulez bien. Vous aviez demandé aux gens de manifester pour un code électoral qui concerne les élections législatives ? Soyons sérieux! Depuis 5 ans vous en aviez eu au moins 4 si je ne me trompe, qu’ont-ils fait à part voter contre ou boycotter les séances sans toutefois refuser les indemnités qu’on leur accordait ? A part avoir une écharpe autour de leur torse, avoir des bons d’essences pour des voitures de services, Diantre qu’ont-ils fait qui mérite qu’on se fasse tabasser pour leur réélection hypothétique ? Oui vous direz ils n’étaient pas majoritaire donc tout ce qu’ils proposeraient seraient bloqués. Dans ce cas, je vous conseillerais une chose : prenez une pause de 5 ans, observez les 3 élus du Front National ou les 2 du MODEM  de la France et vous comprendriez peut être cette fois-ci, que même un seul parlementaire est une voix qui compte ne serait-ce que pour l’histoire. Je l’avais dit tantôt, quand on n’arrive pas à se trouver, il faut céder sa place.
N’organise de manifestation que qui s’organise. Au cas contraire, il ne faut pas être surpris qu’un ex premier ministre escalade les murs. De toutes les façons, il y a un temps pour faire escalader les murs par d’autres, il y a un temps pour l’escalader soi-même. Suivez mon regard…
Quand on mobilise pour montrer sa popularité, pour la démontrer ou simplement la tester, on n’empêche ni n’oblige personne à venir gonfler ses rangs. On laisse ceux qui veulent, venir. Ainsi, on voit clairement qui on mobilise, et quel travail il faut abattre pour mobiliser, rassembler plus de gens une prochaine fois. Sinon, il n y aura de révolte qu’à Bè, Kpota, Dékon et peut être Kodjoviakopé. La place Tahrir au Caire, ne s’est pas remplie par un ou deux quartiers…
D’ailleurs, pensez-vous que les gens à Bè, Kpota, Akodessewa et ses alentours vous sont tous acquis parce que n’étant pas sortis ou parce qu’il y a eu plus de grabuges dans ces coins de Lomé ? Je vous explique, les gens avaient peur de sortir dans ces quartiers, de vaquer à leurs occupations comme l’ont fait ceux de Super Tako à GTA sans oublier ceux de Nyékonakpoè à Adidogomé, de Baguida à Avepozo. Ils avaient peur dis-je de vaquer à leur occupations parce qu’ils se seraient fait raquetter par des jeunes incontrôlés, qui se sont donnés pour mission de barricader les routes et de menacer voire de brimer ceux qui ne pensaient pas comme eux. Ils avaient peur d’être pris par des policiers zélés pour ramasser les débris, détritus et autres cailloux ayant servi à barricader les routes.

v  Ce qui est encore plus sidérant, c’est cette incapacité notoire à vous UNIR parce que soi-disant vous avez des idéaux, doctrines différentes. A croire qu’au Togo on a une Droite, une Gauche, une extrême droite ou gauche, des libéraux, des centristes etc. Des ramassis de conneries… la seule doctrine que tous vous avez et même le plus cancre des togolais le dira, c’est le changement et l’alternative. D’ailleurs, durant vos campagnes, vos promesses ne diffèrent que parce que certains disent manger le maïs avec la sauce deku, les autres l’écraseront avec leur cornes, d’autres le bruleront par le feu des évangiles, d’autre le bouterons comme un ballon… Ce qui revient au même. Que le maïs parte. J’allais dire que UNIR désunisse… si vous avez un même fond de commerce pourquoi ne pas faire front ? Dans l’histoire, il est arrivé des moments où des individus poursuivant les mêmes causes qu’ils estimaient plus grandes qu’eux, ont du simplement tiré au sort : qui mènerait la lutte, qui le supplierait etc. Mon peuple aspire au changement mais, vous vous comportez comme ce petit bonhomme vaniteux qui croit avoir la science infuse et qui se fait rattraper par sa propre turpitude. RUMPELSTILZSCHEN… imaginez un seul instant le pouvoir que vous aurez si vous parliez d’une seule voix, si vous mettez ensemble vos ressources… vous aurez des représentants dans chaque bureau de vote, vous aurez de quoi les nourrir le jour des élections, vous serez simplement fort.

Mais hélas, ce qui vous intéresse c’est vous ou personne. Vous n’avez rien à abattre des souffrances de la vielle du grand marché, rien à foutre des souffrances du conducteur de zémidzan. Rien à cirer du pauvre étudiant qui ne trouve même pas 100 francs pour payer son ticket de bus, rien à cirer de ces jeunes gens qui décèdent par faute de scanner en panne. Après tout vous n’êtes pas encore élus. Et si vous ne pouvez plus l’être vous irez négocier votre place. Mon peuple aspire au changement pas à des farces et pour cela il faut des gens vertueux. La vertu dans une République écrivait Montesquieu dans De l’esprit des lois, « c’est l’amour de la Patrie ». Cette Patrie que d’autres nous ont léguée par sacrifice ultime, sacrifice de leur vie, de leur Moi et qui les a grandis et les conservera dans nos esprits à jamais…
Ne vous trompez pas de combat, vous en répondrez devant l’histoire !
Le Togo est au dessus de nous tous, devant ce petit rectangle, nous ne sommes rien. 
Nous ne valons que parce qu’il existe lui, le TOGO.
RUMPELSTILZSCHEN…


Il n y a ni blanc, ni noir d’un coté, tout s’entremêle et seuls ceux qui vitriolisent le comprendront

A bientôt.

14 commentaires:

  1. un brin d’ironie ou bien?

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    1. si tu t'y retrouve alors je m'en vais ravi mon frère ou soeur

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  2. Je te remercie pour cet article et je te tire tire chapeau pour cette réflexion. En partie je suis d'accord avec toi sur le rôle que doivent jouer les opposants mais il faut aussi voir que les gens d'en face sobt tellement de mauvaise foi et c'est ça qui rend la lutte au Togo difficile je dirai si difficle et complexe. Comme preuve cette parole proncée par Faure au Congrès de la RPT défunte juste après avoir pris les renes de ce parti (je paraphrase) "Mon papa nous à dit si vous laisser le pouvoir vous échaper sacher qu'il ne vous reviebndra pas".
    C'est certes difficile mais le peuple togolais ne se débarassera de ce régime que par une révolution et qui parle de révoltution parle de sacrifices (morts hommes), la révolution française en est un exemple; pour être plus actuelle parlons de la révolution en Tunisie et en Egypte. Le prix de la liberté n'est pas facile.

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    1. avant toute chose, je tiens à te dire merci pour avoir pris du temps pour lire cet article mais surtout pour y avoir réfléchi. la complexité de la situation togolaise comme tu le notes si bien, voila ce qui justifie ce titre peu orthodoxe que j'ai donné à cet article:Rumpelstilzschen.... si je partage en partie ton analyse, je demeure persuadé que l'heure de la révolution n'a pas encore sonné. le togolais n'est pas encore prêt pour un tel sacrifice. si tu le peux fais un détour par Germinal de Zola et on en parle plus tard.......

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  3. Mon frere.Merci pour cette analyse si riche que vous venez de faire. C'est bien vrais que les marches et les autres efforts n'ont rien donner . mais que faire? se taire? rester a ne rien faire??? rester les bras croises ?? alors quelle proposition faites vous? ou bien vous etes satisfait de la situation au Togo? Voila autant de questions que j'aimerais que vous puissiz me repondre

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  4. merci à toi de t’être arrête un moment et d'avoir laissé une trace par ce commentaire. ce serait une insulte à la mémoire de ceux là qui ont tout sacrifié pour nous laisser ce pays que je rêve de voir un jour devenir un Etat-Nation. il n'est pire crime que le silence et l'inactivité face aux dérives quels qu'ils soient. Desmond Tutu disait:« Rester neutre face à l'injustice, c'est avoir choisi son camp ». je ne suis pas un partisan de l'inaction. c'est d'ailleurs tout le contraire. je pense seulement que pour qu'une action aboutisse, ou donne un fruit, il faut la préparer et la murir. j'ai déjà énuméré mes propositions dans le texte. il s'agit entre autre mais surtout et essentiellement de l'unité, je dirais même de la fédération de l'opposition, d'une réflexion nouvelle sur les stratégie à adopter cela peut se faire à travers un forum national qui réunirait les femmes et hommes qui veulent voir changer les choses... mais je demeure dubitative qu'une quelconque de ces propositions aussi limitée soient-elles, puissent un jour être prises en compte par ceux qui prétendent être un contre pouvoir aujourd'hui car, ils donnent plus l'image des gens imbus de leur personne, incapable de s'autocritiquer et de s'autoévaluer pour changer de fusils d'épaule quand il le faut. la seule alternative, c'est la jeunesse, cette nouvelle génération qui doit commencer par s'engager non plus pour avoir une place, un poste qui lui permettrait de se tailler une place au soleil comme l'ont fait ceux qui ont précédé mais une jeunesse patriote.... l’intérêt de ces blogs, de ces forums de discussion c'est justement cela. à travers ces échanges, on se positionne, on se confronte aux autres et on s'ouvre pour mieux appréhender notre univers pour mieux la changer. il ne faut plus blesser le lion, il faut l'abattre.............

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  5. Je suis d'avis avec ces faits que vous relatez en rapport a la gestion catastrophique de notre pays. Cela me fait tres mal que le president togolais qui cherche a donner une image de chef d'etat moderne a plutot cree un cercle d'individus qui "etalent leur villas sans vergogne" ( souvenez-vous du suppose communique que Kaptcha devrait faire lire si son coup d'etat reussissait). J'ai ete vraiment decu de savoir que des gamines encore immatures peuvent entrer ce cercle et obtenir tous les biens materiels et les "etaler sans vergogne" surtout pour rendre plus terrible l'existence deja affreuse des braves populations qui se battent pour survivre. Eh oui...ainsi va le Togo. Faure est-il devenu aussi sourd aux cris de desespoir de ses populations qui l'avaient aide a ecouler ses sacs de riz "imported by one of the first mistresses Julie Deguedou"?
    Je vous encourage serieusement a devenir le porte parole de ces populations qui sont fatiguees meme de se plaindre. Le combat pour la liberation du Togo est loin d'etre une question de tribalisme comme certains grands reflechisseurs ont pu le faire croire.
    Je vous conseillerais aussi de publier dans ces medias qui sont plus accessibles au public afin de contribuer a faire savoir a l'oppresseur que nous aurons toujours des voix pour denoncer toutes leur manoeuvres de torture....
    Sebastien Tchao

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    1. merci à vous pour être passé par ici et pour avoir apporté votre pierre à l'édification de ce blog. Jésus disait dans la bible aux pharisiens et autres docteurs de la loi que "si la foule se taisait, les pierres crieront". tout dans ce pays parle, tout sur cette terre que nous avons connu pour y être né véhicule un cri de détresse, de lassitude et de désolation. mais comme il dit "qu'il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre" ni "pire aveugle que celui qui ne veut pas voir", ils ne voient ni n'entendent pas. mais comme l'histoire est irréversible, le temps dans sa course inexorable finira par donner nous raison... tribalistes eux-mêmes.......

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  6. ouf.... C'est hallucinant tout ça! je me demande bien quand va t-on arreter de discourir, de constater, d'analyser pour enfin agir.vous savez tout est déjà dit, phrasée, accentué et meme reconnu. Ces gens dont vous parler st conscient de ce quils font subir au peuple.Mais....Justement ils ont besoin de sens....bocou de courage ça finira par changer un de ces jours, regarde la Lybie aujourd'hui....Mais à quel prix?

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    1. Salut à toi Dora et merci d’être passé par ici. pour moi la question n'est plus au niveau de ses acteurs connus. ils ont composé avec ce qu'il avaient et en on fait ce que nous voyons... Que faisons nous de l'héritage qu'ils nous laissent? allons-nous tout jeter parce que nos mains en sont brulées? ou allons-nous continuer par assister à leur corruption progressive? tu l'as dit, il faut enfin agir. mais comment?

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  7. Je suis de ce ki pense que,pour paraphraser un de nos hommes politiques,que les choses finiront par changer mais après notre mort...Nos Gouvernants semblent prendre un vilain plaisir a affamer le peuple et nos opposants une morbide habitude à nous faire marcher...Le contraste est d'autant + saisissant que tout deux,gouvernants et opposants,roulent dans de grosse bagnoles alors que le peuple n'a que ses pieds...Puisse Dieu nous sortir de et état et fasse de telle sorte que notre cher Togo devienne l'or de l'humanité.

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    1. Oui mon cher le Togo redeviendra l'or de l'humanité. mais pour y arriver il va falloir commencer par réflechir autrement, sortir des sentiers deja trop battus sur lesquels il ne reste plus rien. c'est à la jeune génération aujourd'hui de se mettre à la tache et de voir les choses autrement. il faut certes balayer mais pour y arriver, il faut atteindre ce que j'appelerai une masse critique. l'autre disais, la tache est là, large mais il y a peu d'ouvrier. il est temps de chercher à former ces ouvriers là...

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