vendredi 31 mars 2017

Vini vidi …

photo sosthene houmey
Je me suis souvent demandé si un jour je pourrai faire comme mon papa et décider de mourir en pleine vacance, privant mon fils des cotisations qu’il aurait pu avoir de la part de ses camarades de classe si jamais je décédais en pleine année scolaire. Comme cela, chaque fois qu’il se rappellerait de moi, il ne pourra ne pas pleurer. Allez-y savoir pourquoi j’ai pleuré le mien… Eh oui ; je suis tordu ! Vous êtes surpris ?
Mais reconnaissez tout de même qu’en me tordant, euh en étant tordu j’allais dire, plutôt écrire, je réussi tout de même à faire d’une pierre deux coups. Un, je serai mort, ce qui voudrait dire que j‘irai demander des comptes à mon père qui m’a fait le même coup, mais surtout et c’est là le deuxième coup, ma mort sera pleuré. Vous ne me comprenez toujours pas.
Avez-vous observez les funérailles dernièrement ?  Allez-y ! Faites un tour le vendredi ou le samedi nuit. Vous verrez que les morts ne sont plus pleurés comme avant. Déjà les cérémonies se sont délocalisées dans les églises ou temples. Qui dit veillée à l’église, dit absence d’appâtâmes. Qui dit absence d’appâtâmes, dit absence de groupe d’animation. Qui dit absence de groupe d’animation, dit absence de bouillie ou de kom la nuit de veillée. Vous ne savez pas ce qui est Kom ? Allez dans Google, il parait qu’il contient tout…
Je disais que plus personnes ne vient pleurer aux funérailles. Les familles ne choisissent plus de tissus et les faire-part. Ces fameux jolis cartons multicolores avec de jolies photos du défunt, qui soudain devient cravaté et tout beau que mon père collectionnait sur son bureau je me demande toujours à quelle fin, sont remplacées par des photocopies en blanc et noir.  Et comble de tout, le prêtre annonce ni gerbe ni couronne. Même les jolies filles à la demi-lune bien luisant et rebondissant sinon mouvant devant le cercueil avec les fleurs en mains disparaissent…
Bref les funérailles sont devenues fades alors il me faut être ingénieux si je veux me faire pleurer… il me faut être ingénieux si je veux reprendre service… Après tout, cela ne devrait pas être si compliqué que cela… le fils à papa est toujours là, assis sur son trône ; la vague bleu marine se faufile dans l’ombre et la grande Amérique semble retourner à ses racines… La masse reste la masse et de toute évidence les têtes bien faites ne sont plus légions…

Il n y a ni blanc, ni noir d’un côté, tout s’entremêle et seuls ceux qui vitriolisent le comprendront


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